«Un métier stimulant»

Thiviya Asaipillai apprécie la diversité des domaines abordés dans son travail en tant que greffière à la Cour III.

21.10.2020 - Katharina Zürcher

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Portrait du Thiviya Asaipillai
Greffière Thiviya Asaipillai apprécie la diversité des domaines abordés dans son travail. Photo: TAF

« Quand j’étais petite, mon rêve était de devenir médecin ». Thiviya Asaipillai entreprend alors des études de médecine à l’Université de Lausanne - sa ville d’origine. En parallèle, sa curiosité l’attire vers le monde du droit. Après sa première année, elle décide d’abandonner la médecine pour se lancer dans un bachelor en droit. En 2016, elle participe au « Concours Cassin », le plus ancien concours francophone de plaidoiries sur le droit européen des droits de l’Homme. Malgré les doutes, c’est l’explosion de joie lorsqu’elle apprend que son équipe se place parmi les demi-finalistes. Cette expérience aura confirmé sa motivation et son choix pour le droit. Thiviya retient la leçon de « ne pas avoir peur, de se lancer et de ne pas se laisser impressionner par la charge de travail ».  Autre victoire, en septembre 2017, elle réussit avec mention son master en droit du travail et sécurité sociale.

Un bel accueil au TAF

Thiviya fait ses premiers pas sur le marché du travail en tant que secrétaire juridique. Le brevet d’avocat en tête, elle souhaite néanmoins acquérir une expérience de juriste. Elle repère une proposition de stage de six mois auprès de la Cour IV du TAF, postule et est engagée : « tout s’est déroulé très rapidement, je n’ai pas réalisé tout de suite que je partais à St-Gall. » Dès son arrivée, Thiviya s’est immédiatement sentie à l’aise et bien accueillie au sein de son équipe. La Cour IV se concentre sur le droit d’asile, domaine qui l’intéresse particulièrement, notamment au vu de ses origines sri lankaises. Elle explique que ses parents sont venus en Suisse pour fuir la guerre au Sri Lanka, et que son parcours fait leur fierté. Au fil de son stage, elle réalise qu’elle souhaite prolonger son expérience. Au même moment, un poste de greffier à la Cour III se libère ; elle postule, encouragée par son team et sa juge. Son désir est exaucé.

«S’adapter à des domaines qui ne font pas partie de ses spécialisations rend le métier de greffier stimulant.»

Thiviya Asaipillai

De stagiaire à la Cour IV à greffière à la Cour III

Thiviya se rappelle très bien du soutien reçu par sa nouvelle juge pour se familiariser avec son nouveau poste. Il fallait ainsi être capable de passer d’un domaine à un autre et du statut de stagiaire à celui de greffière : « c’est impressionnant, c’est le même métier, mais selon la cour, c’est une autre manière de travailler ! » La Cour III s’occupe des affaires relevant des assurances sociales et de la santé publique. Thiviya explique que désormais la lecture de rapports médicaux fait partie de son quotidien. Un tout autre univers pour les juristes, mais dans lequel elle se replonge avec plaisir. Elle souligne que « s’adapter à des domaines qui ne font pas partie de ses spécialisations rend le métier de greffier stimulant. » Thiviya conclut qu’« à la Cour IV comme à la Cour III, l’aspect humain est bien présent. Dans les deux cas, ce sont des personnes qui sont directement touchées par les affaires que l’on traite ».

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